Des questionnements, des doutes, on en a tous, sur beaucoup de choses, notre avenir dépend de nos choix.
S’il y en a un qui change au fil du temps, de la vie, je dirais que c’est le désir d’enfant(s).
Au début de notre histoire, je voulais trois enfants. Je voyais notre famille à cinq.
Puis le projet bébé devint concret ce 31 décembre quand 2 barres s’affichèrent sur un bâton en plastique blanc tenu fébrilement par ma main. Beaucoup de questions s’enchaînent durant cette première grossesse, le rôle de parents et toutes les responsabilités qui en découlent deviennent plus concrets.
Malheureusement, dans notre cas, c’est la triste réalité du deuil périnatal qui en sera la seule conclusion.
Et puis un nouveau bébé, un nouvel espoir, et une merveilleuse naissance, un enfant en bonne santé, des parents heureux et comblés. On se dit que c’est tellement merveilleux qu’on veut en faire un autre tout de suite.
Et puis bébé grandit, on s’extasie devant chacun de ses progrès, on est émus aux larmes à ses premiers pas, on aime le voir grandir et se lancer dans la vie. La période des deux ans n’est pas facile mais quand on n’en a qu’un, c’est gérable; on a sa patience rien que pour lui.
Dans notre cas et mon mari étant enfant unique et ne l’ayant pas très bien vécu, nous ne voulions pas qu’un seul enfant. Et puis l’envie d’un deuxième se faisait de plus en plus présente. Nous avons donc décidé de revivre cette belle aventure.
Une autre merveilleuse naissance, toujours aussi fusionnelle avec mon bébé (même peut-être plus), bref, le rêve. J’ai eu la chance d’avoir des bébés faciles, qui ne pleurent pas, qui ne sont pas malades.
J’ai quand même trouvé plus difficile le passage à deux enfants par rapport l’arrivée du premier.
Quand on n’a qu’un enfant, on est disponible pour lui, tout le temps, on se relaie, on a du temps pour soi quand l’autre parent s’occupe de bébé.
Quand on en a deux, forcément, ça demande plus de travail, plus d’organisation, surtout les deux premières années quand le petit dernier n’est pas autonome.
Mini-Miss a 21 mois. C’est l’âge de Miss C quand nous avons décidé d’avoir un autre enfant.
Mais pour nous, c’est une évidence. Il n’y aura pas de troisième, ou alors, pas avant un bon moment. Je ne pense pas qu’il y en aura un, mais il ne faut jamais dire jamais 😉
Je suis une maman louve, pire qu’une maman poule. J’ai adoré ces moments avec mes tout-petits bébés, j’ai adoré dormir avec chacune d’elles, j’ai adoré les allaiter de longs mois, notre relation fusionnelle, nos câlins.
Si j’écoutais mon cœur, je ferais un bébé, encore… pour revivre une grossesse, revivre une naissance, LA première rencontre, celle où, pour la première fois, vous plongez votre regard dans le sien, ce moment que vous attendiez depuis 9 mois. J’aimerais revivre un allaitement aussi épanouissant et fusionnel que ceux que j’ai vécu. J’aimerais sentir encore un peu mon bébé dormir tout contre moi.
MAIS, tout ceci est éphémère. Oui un bébé c’est super, ce sont des moments uniques dans une vie. Mais quand les enfants grandissent, je trouve que la disponibilité que nous devons leur apporter est paradoxalement plus grande, pas seulement au niveau du temps.
On ne fait pas un bébé, on fait un enfant, pour toute la vie.
Deux enfants c’est du boulot, c’est du bonheur aussi. Nous nous sentons au complet, nous sommes bien comme ça, à quatre. C’est là le principal. Nous avons aussi envie de retrouver une certaine liberté parce qu’on ne fait pas certaines choses quand on a un enfant en bas âge, il faut le reconnaître; et pourtant, nous ne sommes pas des parents qui font leur vie autour de bébé. Nous n’avons jamais annulé un truc pour cause de sieste ou autre, on a toujours baladé nos filles partout avec nous, sommes partis à l’île Maurice, en Martinique avec des bébés de 22 mois et 13 mois. Mais il faut l’avouer, certaines choses ne sont pas faisables avec des petits. Et nous avons envie de faire plein de choses avec nos filles, de se retrouver aussi en tant que couple.
Alors, voilà, Mini-Miss sera probablement la dernière.
Nous avons trois enfants, trois filles, la première ne vit que dans nos cœurs, mais elle est là.
Nous sommes au complet et nous sommes heureux comme ça.