Ce soir, avant de te coucher, je t’ai serré un peu plus fort, je t’ai embrassé un peu plus.
Ce soir, quelques larmes ont coulé, quelques mots inhabituels ont glissé au creux de ton oreille.
Parce que ce soir, avant de te coucher, j’ai appris une terrible nouvelle.
Une femme de 44 ans, une maman de 6 enfants dont le dernier n’a que 2 ans, est en train de mourir, bouffée par ce putain de cancer.
Ce qui me touche le plus, c’est de penser à ses enfants, qui assistent, impuissants, au départ de leur maman. Ils ont encore tellement besoin d’elle. Et elle n’a même pas pu leur dire au revoir.
Comment expliquer à un gamin de 2 ans que sa maman est partie pour toujours ?
J’ai peur qu’il m’arrive quelque chose, peur que mes filles soient orphelines, qu’elles souffrent de ce manque toute leur vie.
Je n’ai pas peur de mourir; j’ai peur de mourir trop tôt, de ne pas être là pour elles.
Je suis encore plus effrayée par l’idée que quelque chose pourrait leur arriver.
On est peu de choses et pourtant le cancer est présent partout, au quotidien. On se croît toujours à l’abri, comme pour tous les malheurs qui existent. De toute façon, la peur n’évite pas le danger.
Mais savoir que le danger n’est jamais loin permet de relativiser beaucoup de choses, au quotidien et de profiter de chaque petit bonheur, aussi infime soit-il.
Chaque jour est un cadeau…
Cet article fait partie du Top articles du 12 avril 2012 sur